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Après la crise de 2012, le Mali a renoué avec le dynamisme économique à partir de 2014 où le taux de croissance était de 7,1 %. En effet, la croissance du PIB a atteint 5,3 % en 2017 et 4,7 % en 2018, la croissance devrait être atteindre 5,6 % en 2019. Les perspectives sont bonnes en matière de développement économique même si les disparités entre le milieu urbain et le milieu rural rendent difficile la consolidation des acquis de développement.

Dans sa nouvelle note d’information, nous pourrons voir les différentes évolutions de l’économie malienne toujours marquée par l’agriculture, l’activité extractive et le commerce.

Les secteurs primaire et tertiaire pour tirer l’économie

Le Mali est un pays dont la structure économique est fortement dominée par les secteurs primaire et tertiaire.

En 2017, la contribution du secteur primaire représentait 38,34% du PIB avec une large part pour l’agriculture (19,% du PIB). En 2019, elle est estimée à 38,43% du PIB.

Avec un fort potentiel irrigable, le pays dispose des ressources nécessaires pour devenir l’un des piliers agricoles de l’Afrique de l’Ouest. En diversifiant les bases de la production et en tablant sur une croissance accélérée, durable, créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus, le Mali compte atteindre des taux de croissance supérieurs à 7% par an. 

Une croissance qui pourrait être soutenue par le secteur minier étant donné que le Mali dispose d’importantes ressources notamment en or, fer et bauxite.

Concernant le secteur secondaire son poids est de 19,3% du PIB avec une contribution à la croissance estimée à moins d’un (1) point de pourcentage. Un nombre qui devrait évoluer au vu du renforcement des investissements prévus au titre du sous-secteur énergétique.

Le secteur tertiaire, qui est le plus dynamique, contribuait pour sa part à hauteur de 37,55% du PIB en 2017. Principalement dominé par le commerce, l’activité administrative et les autres services, ce secteur va passer à 37,05% en 2019. Vous pouvez consulter le tableau détaillé de la situation économique du Mali par secteur dans la note d’information élaborée par l’Agence UMOA-Titres.

 

Vers la stabilité de l’activité économique

Le classement Doing Business 2019 classe le Mali à une place de 145 sur 190 pays avec une facilité à faire des affaires à 43,86 sur 100.

Le produit intérieur brut du Mali, à prix courants, est passé de 6 541 milliards en 2013 à 9 561 milliards en 2018, soit avec un taux annuel moyen de 7,9 %. Cette évolution est le fruit de l’effort des autorités maliennes dans les différents secteurs pour relancer l’économie.

En 2018, la forte croissance de l’économie se poursuit avec un taux réel estimé à 5,0% malgré une légère baisse par rapport à un taux de 5,3% en 2017. Une hausse principalement favorisée par l’agriculture et les services tels que le commerce et les activités financières. Selon les estimations, 2018 connaît une légère augmentation du déficit budgétaire avec un taux de  4,7% du PIB contre 2,9% du PIB en 2017. La dette publique s’est légèrement élevé à 35,9% du PIB en 2018 contre 35,6% en 2017. Malgré cette faible hausse, la dette publique a considérablement diminué pour atteindre 24,1% du PIB. En dépit de l’optimisme sur le tissu économique, le Mali continue de réagir aux difficultés liées à un risque modéré de surendettement.

Il ressort malgré tout que le Mali a le plus faible niveau d’endettement dans l’espace UEMOA avec un niveau moyen de l’encours de la dette/PIB de 35 %.

Le PIB de 2019 devrait ralentir pour s’établir à 4,7% et rester intact en 2020. Quant à l’inflation,  on observe une légère différence avec 1,7% en 2019 contre 1,8% en 2020. Le déficit budgétaire devrait se contracter progressivement, passant de 2,4 % du PIB en 2019 à 1,5 % en 2020, grâce à l'assainissement. Le déficit de la balance courante devrait rester supérieur à 6% jusqu'en 2020.

 

De bonnes perspectives de développement

Troisième producteur d’or en Afrique après l’Afrique du sud et le Ghana, le Mali compte aujourd’hui dix (10) sociétés minières avec une production de plus de 60 tonnes en 2018 contre 46,5 tonnes en 2017. Les recettes issues des dividendes des sociétés minières représentaient plusieurs centaines de milliards au budget d’Etat. Les perspectives sont bonnes car le nombre de sociétés est passé de 8 en 2015 à 10 en 2018.

Plusieurs autres domaines revêtent un fort potentiel : le coton pour lequel le Mali est classé premier producteur en Afrique ; l’arachide dont la production a encouragé l’implantation de plusieurs industries sur le territoire notamment les huileries et savonneries ; la menuiserie, etc. 

Les industries maliennes dominent en Afrique de l’Ouest à savoir les meuneries et les raffineries de sucre en plus des centrales laitières, les vinaigreries, les biscuiteries et chocolateries. Plusieurs conserveries et sécheries de poisson sont répandues dans l’Union, bénéficiant également d’importantes brasseries, de fabriques d’eaux gazeuses et d’usines de fabrication textile. 

Les industries chimiques maliennes sont très variées à savoir les fabriques de peintures, les fabriques de gaz à usine industrielle et les batteries accumulateurs.

Les industries du fer et de la bauxite restent encore inexploitées et il existe un réel potentiel de développement de l’industrie des matériaux de construction (chaux, marbre et granite).

Les domaines prioritaires de la politique commerciale sont : le développement de la chaîne de valeur (bétail viande, transformation agro-alimentaire etc.), le développement du tissu industriel et l’amélioration du climat des affaires.

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie malienne et les perspectives d’investissements, téléchargez la note d’information du Mali.

 

Sources :

Note d'information Mali 2019 - Agence UMOA-Titres
Perspectives économiques en Afrique 2019 - AFDB
Perspectives économiques au Mali - AFDB
L’industrie malienne est la plus importante de l’Ouest africain d’expression française - Article Le monde diplomatique

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