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Le Niger, quatrième producteur mondial d’uranium , a  été classé à la 131ème position parmi 190 pays dans le Rapport Doing Business de la Banque Mondiale, soit une progression de onze (11) places par rapport à l’année précédente où le pays était au 143ème rang. Les réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires adoptées depuis 2010 ont ainsi porté leurs fruits. Par ailleurs, le pays a connu une accélération de sa croissance ces dernières années. La croissance économique du Niger est estimée à 5,1% en 2019 grâce à l’agriculture qui a bénéficié de conditions météorologiques favorables et d’investissements pour améliorer la production agricole, et ce, malgré les défis sécuritaires et la baisse des cours de l’uranium. Toutefois, en 2020 il est attendu un ralentissement de la croissance à 1,0% du fait des effets néfastes de la pandémie de la COVID-19 sur l’économie.  

Résilience du secteur agricole et des industries extractives 

La croissance de l'économie nigérienne s’est bien maintenue en 2018 à 7,0%. Cette dynamique est portée par les secteurs primaire et tertiaire qui ont contribué respectivement à 2,6 points et 3,2 points. 

Cependant, la croissance du Niger a ralenti en 2019 du fait de sa dépendance à la production agricole irrégulière, aux activités extractives dont les cours internationaux sont instables et la persistance des menaces sécuritaires. Le taux de croissance du Niger est estimé à 5,1% en 2019 et devrait ralentir également en 2020 pour s’établir à 1,0% dû à la crise sanitaire liée à la COVID-19.

Le secteur primaire : moteur de l’économie nigérienne en 2020

L’économie nigérienne dépend fortement des activités du secteur primaire composée majoritairement de l’agriculture et de l’élevage. En 2020, la croissance du secteur primaire est projetée à 1,5% contre une estimation de 4,9% en 2019 et 7,1% en 2018. Cette performance du secteur primaire est favorisée par les investissements réalisés dans le cadre du Programme I3N (Initiative les Nigériens Nourrissent les Nigériens) instauré depuis 2011.

La croissance du secteur primaire du Niger en 2018 est également imputable à de bonnes conditions météorologiques et à l’expansion des cultures irriguées (+28,8%). La production de la pêche a quant à elle, faiblement augmenté en 2018 (+2,7%) en raison du léger retour à l’apaisement dans la zone du lac Tchad. En ce qui concerne l’élevage, la branche a maintenu sa vigueur (+4,7 % en 2018 contre +4,2 % en 2017), profitant de la tenue satisfaisante de la campagne agricole 2017-2018 qui a renforcé la disponibilité du fourrage pour le bétail.

Le taux de croissance du secteur secondaire est quant à lui projeté à 0,6 % en 2020 contre une estimation de 8,8 % en 2019. Ainsi, pour 2020, le secteur secondaire représenterait 18,3 % du PIB contre 18,5 % du PIB en 2019 et 18,1 % du PIB en 2018. En plus de la performance des industries extractives (production d’uranium), les activités de fabrication et de construction jouent un rôle prépondérant dans la dynamique du secteur secondaire. 

Quant au secteur tertiaire, son poids serait en légère augmentation à 25,8 % du PIB en 2020 après 25,5 % en 2019 et 25,4% en 2018. Toutefois, le secteur tertiaire, dominé par le commerce et les autres services, demeure une composante capitale dans l’économie nigérienne. L’activité dans le secteur tertiaire serait durement éprouvée par les conséquences néfastes de la pandémie de la COVID-19 avec une croissance attendue de 0,3% en 2020 contre 6,6% en 2019. 

Perspectives économiques et plans de développement du Niger

Grâce à son engagement dans les réformes relatives au climat des affaires, le Niger occupe la 4ème place au sein de l’espace UEMOA dans le Rapport Doing Business de la Banque Mondiale en 2020. En effet, depuis 2010, l’attention du pays s’est particulièrement portée sur les principales réformes suivantes : l’amélioration des conditions d’accès à l’électricité, les permis de construire, la facilité dans le paiement des impôts, l’accès aux crédits et la protection des investisseurs minoritaires dans les entreprises.

En 2017, le Gouvernement nigérien a mis en place un programme quinquennal, le Plan de Développement Économique et Social (PDES) couvrant la période 2017-2021. L’objectif de ce plan vise principalement l’augmentation des niveaux de vie à travers une croissance économique forte, durable, résiliente et inclusive. Ainsi, le PDES s’articule autour de cinq (05) grandes lignes : la renaissance culturelle, le développement social et transition démographique, l’accélération de la croissance économique, L’amélioration de la gouvernance, paix et sécurité et la gestion durable de l’environnement. Tout cela dans le but de diversifier l’économie, renforcer le secteur privé et enfin, maîtriser la forte croissance démographique et l'inégalité des genres. L’inauguration de la centrale électrique de Goroubanda d’une puissance de 100 mégawatts, dont l’objectif est de remédier aux coupures de courant et encourager la production des entreprises, a été le projet phare réalisé dans le cadre du PDES. 

Les réalisations pour 2020 devraient porter sur la mise en œuvre d’importants projets dans le domaine pétrolier, la réalisation d’infrastructures économiques et la poursuite des investissements dans le secteur agricole avec la poursuite des investissements structurants dans le cadre de l’Initiative 3N et Millenium Challenge Corporation (MCC).

Pour plus d’informations sur la situation macroéconomique du Niger, téléchargez la note d’information du pays, édition 2020 élaborée par UMOA-Titres.

 

Source : Note d’information du Niger - UMOA-Titres - Septembre 2020

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