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Le Niger, quatrième producteur mondial d’uranium , a  été classé à la 144ème position parmi 190 pays dans le Rapport Doing Business de la Banque Mondiale, soit une progression de six (06) places par rapport à l’année précédente où le pays était au 150ème rang. Les réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires adoptées depuis 2010 ont ainsi porté leurs fruits. Par ailleurs, le pays a connu une accélération de sa croissance ces dernières années.  La croissance économique du Niger est attendue à 6,5 % en 2019 après une estimation de 5,2 % en 2018 et 4,9 % en 2017, et ce, malgré la baisse des cours de l’uranium. Cette croissance du PIB réel est soutenue par deux activités principales, à savoir le rebond de la production pétrolière ainsi que le dynamisme des secteurs des BTP (des constructions relatives au Sommet de l’Union Africaine 2019) et des télécommunications. 

 

Rebond du secteur agricole et des industries extractives 

Malgré la situation sécuritaire difficile causée par l’insécurité croissante à la frontière avec le Mali, la Libye et la Nigéria ainsi que la faiblesse des cours internationaux d’uranium en 2017, la croissance de l'économie nigérienne s’est maintenue à 4,9 % en 2016 et 2017 avant de s’établir à 5,2% en 2018. Cette dynamique a été soutenue par la performance du secteur agricole dont la valeur ajoutée devrait passer de 1 612 milliards en 2016 à 2 000,4 milliards en 2020 en sus du renforcement des secteurs des hydrocarbures et des services. En effet, le Niger a connu une croissance irrégulière sur la période 2010-2017 avec un taux de croissance du PIB réel qui est passé de 8,4% en 2010 à 4,9 % 2017. Avec un taux de croissance estimé à 5,2 % en 2018, l’économie du Niger a bénéficié d’un regain des activités extractives ainsi que de la mise en œuvre de la seconde phase du Plan de Développement Économique et Social (PDES 2017-2021).

 

Le secteur primaire : pivot de l’économie nigérienne

La croissance économique nigérienne dépend fortement des activités du secteur primaire composée majoritairement de l’agriculture et de l’élevage. En 2020, la croissance du secteur primaire est projetée à 6,6% contre 5,1% en 2019 et une estimation de 5,0% en 2018. Cette performance du secteur primaire est favorisée par les actions menées dans le cadre du Programme I3N (Initiative les Nigériens Nourrissent les Nigériens) instauré depuis 2011.

La croissance du secteur primaire du Niger est également imputable à de bonnes conditions météorologiques qui jouent un rôle capital dans le développement de la culture irriguée (+25,7%). La production de la pêche a quant à elle, enregistré une timide reprise en 2017 (+4,1 % contre -10% en 2016) en raison du léger retour à l’apaisement dans la zone du lac Tchad. En ce qui concerne l’élevage, la branche a maintenu sa vigueur (+4,5 % contre +4,8 % en 2016), profitant de la tenue satisfaisante de la campagne agricole 2016-2017 qui a renforcé la disponibilité du fourrage pour le bétail.

Le taux de croissance du secteur secondaire est quant à lui projeté à 12,2 % en 2020 contre 3,7 % en 2019. Ainsi, pour 2020, le secteur secondaire représenterait 16,6 % du PIB contre 16,7 % du PIB en 2019 et 15,8 % du PIB en 2018. En plus de la performance des industries extractives (production d’uranium), les activités de fabrication et de construction jouent un rôle prépondérant dans cette dynamique. 

Quant au secteur tertiaire, son poids serait en légère baisse à 37,3 % du PIB en 2020 après 37,6 % en 2019 et 37,7% en 2018. Toutefois, le secteur tertiaire, dominé par le commerce et les autres services, demeure une composante capitale dans l’économie nigérienne.

 

Perspectives économiques et plans de développement du Niger

Grâce à son engagement dans les réformes relatives au climat des affaires, le Niger était classé parmi les 10 pays réformateurs dans le Rapport Doing Business de la Banque Mondiale en 2018. En effet, depuis 2016, l’attention du pays s’est particulièrement portée sur 4 volets principaux : la réforme des procédures d’import-export, l’installation de la maison de l’entreprise, l’adoption d’un plan d’action d’amélioration des indicateurs du classement Doing Business et enfin, la mise en place de la politique nationale “Justice et droits humains” sur la période 2016-2025.

 

En 2017, le Gouvernement nigérien a mis en place un programme quinquennal, le Plan de Développement Économique et Social (PDES) couvrant la période 2017-2021. L’objectif de ce plan vise principalement l’augmentation des niveaux de vie à travers une croissance économique forte, durable et résiliente. Ainsi, le PDES s’articule autour de cinq (05) grandes lignes : la renaissance culturelle, le développement social et transition démographique, l’accélération de la croissance économique, L’amélioration de la gouvernance, paix et sécurité et la gestion durable de l’environnement. Tout cela dans le but de diversifier l’économie, renforcer le secteur privé et enfin, maîtriser la forte croissance démographique et l'inégalité des genres. L’inauguration de la centrale électrique de Goroubanda d’une puissance de 100 mégawatts, dont l’objectif est de remédier aux coupures de courant et encourager la production des entreprises, a été le projet phare réalisé dans le cadre du PDES. 

 

Pour plus d’informations sur la situation macroéconomique du Niger, téléchargez la note d’information du pays élaborée par l’Agence UMOA-Titres.

 

Source : Note d’information du Niger - Agence UMOA-Titres - Décembre 2019

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