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Instituée en janvier 1994,  l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est une zone économique rassemblant les huit (8) Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Son objectif principal est de renforcer la collaboration économique entre ses membres, notamment par l'adoption d'un tarif extérieur commun, l'harmonisation des politiques économiques, pour aboutir à la création d'un marché commun. La zone est caractérisée par une unité monétaire, le Franc de la Communauté Financière Africaine (FCFA), dont l’émission est assurée et contrôlée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

La zone UEMOA demeure l’une des zones économiques les plus dynamiques en Afrique subsaharienne avec un taux de croissance projeté à 5,5% sur 2021, imputable aux performances de l’ensemble des Etats membres. Ces dernières années, les économies de la zone UEMOA ont été dynamiques, même si la pandémie de la COVID-19 a contribué à un ralentissement de l’activité noté en 2020.

La covid-19, un frein à la dynamique de croissance en 2020

La dynamique de croissance enregistrée ces huit (8) dernières années par la zone UEMOA a connu un ralentissement en 2020 du fait des effets néfastes de la pandémie du coronavirus sur l’activité.  Toutefois, l’Union a plutôt été résiliente. Le taux de croissance de la zone UEMOA est ressorti à 1,8% en 2020 après 5,7% en 2019, alors que l’Afrique subsaharienne et l’économie mondiale ont connu une récession en 2020.  

Les mesures d’endiguement prises par les Etats membres de l’Union pour lutter contre la COVID-19 ont entraîné un ralentissement de l’activité dans l’ensemble des secteurs d’activités. Ainsi, la contribution du secteur tertiaire à la croissance du PIB de l’Union est passée de 3,2 points de pourcentage en 2019 à 0,8 point de pourcentage en 2020 soit une baisse de 2,4 points. La contribution du secteur secondaire a baissé de 1,1 points pour s’établir à 0,3 point de pourcentage en 2020. Quant à la contribution du secteur primaire, elle est ressortie à 0,7 en 2020 point de pourcentage en baisse de 0,4 point par rapport à 2019.

Selon les estimations de la BCEAO, le taux d’inflation a connu une hausse en 2020 s’établissant 2,1% contre -0,7%, du fait de l’augmentation des prix dans la plupart des Etats membres.

La hausse des dépenses publiques consécutive à la COVID-19 et l’impact de la pandémie sur la mobilisation des recettes budgétaires ont eu pour conséquence une aggravation du déficit budgétaire de l’Union.  Le déficit budgétaire global a représenté 5,6% du PIB de l’Union en 2020 contre 2,3% en 2019.  

La poursuite des investissements prévus dans le cadre des Plans Nationaux de Développement (PND) et les répercussions de la COVID sur les finances publiques ont contribué à accroître le taux d’endettement de la zone UEMOA. Selon les estimations du Fonds Monétaire International (FMI), l’encours de la dette totale des Etats de l’UEMOA a représenté environ 48,5 % du PIB de l’Union en 2020 contre 44,8% en 2019.

Pour faire face aux dépenses urgentes consécutives à la COVID-19 et en vue de relancer leurs économies respectives, les États de la zone UEMOA ont élaboré des plans de relance économiques. Les Etats ont pu bénéficier du concours de UMOA-Titres pour la couverture de leurs besoins de financement sur le Marché des Titres Publics en 2020 à travers notamment l’émission des Bons Social Covid-19. UMOA-Titres accompagne également les Etats dans la mobilisation de ressources sur le MTP par la mise en œuvre de leurs plans de relance économique à travers l’émission des Obligations de Relance (OdR 2021) et des Bons de Soutien et de Résilience (BSR). 

Un nouvel élan en 2021

A la faveur de la mise en œuvre des programmes de relance post COVID-19 financés notamment par les instruments émis sur le Marché des Titres Publics de l’UMOA ( OdR 2021 et BSR), la croissance économique devrait s’accélérer dans la zone UEMOA à partir de 2021. Le taux de croissance réel du PIB de la zone UEMOA est projeté à 5,5% en 2021 alors que la reprise serait plutôt timide en Afrique sub-saharienne.  Les Etats de l’Union devraient bénéficier d’une conjoncture régionale favorable en lien avec la maîtrise de la pandémie dans la zone. Ils devraient également profiter de la reprise de l’économie mondiale avec pour corollaire la hausse des cours des principales matières premières exportées. Toutefois, le niveau général des prix à la consommation serait en hausse dans la zone UEMOA en 2021 avec un taux d’inflation attendu de 2,8% en lien avec la relance de l’activité. 

Dans la perspective de la relance de l’activité économique et de la maîtrise de la crise sanitaire actuelle, le déficit budgétaire global de la zone UEMOA devrait connaître une légère amélioration en 2021. Le déficit budgétaire de la zone représenterait 5,2% du PIB en 2021 contre 5,6% du PIB en 2020.

Pour en savoir plus sur l’évolution des données économiques des 8 Etats de la zone UEMOA, cliquez ici. 

Source : Note d’information de la zone UEMOA - Août 2021

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