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Le Sénégal est la 2ème plus grande économie de la zone UEMOA après la Côte d’Ivoire. Son PIB nominal est projeté à 15 085,9 milliards de FCFA pour cette année 2020 contre une estimation de 13 942,7 milliards de FCFA en 2019. Le Plan Sénégal Emergent (PSE) initié en 2014 pour transformer le pays en une économie émergente à l’horizon 2035, joue un rôle prépondérant dans l’accélération de la croissance économique. Avant l’adoption de ce référentiel, le pays avait un rythme de croissance relativement lent. Cependant, les premières années de la mise en œuvre du PSE ont été marquées par un dynamisme économique stable, avec un taux de croissance de plus de 6 %, à la faveur de la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire. Une grande première dans l’histoire économique du pays qui doit ce regain aux différentes réformes structurelles relatives à l'agriculture et l'industrie. Le secteur tertiaire a toujours été son pivot économique. 

Le taux de croissance du PIB réel est estimé à 6,7 % en 2018. Il est attendu à 6,0 % et 6,8 % respectivement en 2019 et 2020 selon la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE). Cette performance s’explique en grande partie par la dynamique de l’activité du secteur primaire et la bonne tenue du secteur secondaire et du secteur tertiaire. 

 

Le secteur tertiaire au sommet

En comparaison avec les autres secteurs, le secteur tertiaire a une part importante dans le PIB du Sénégal. Les projections pour les années 2019 et 2020 indiquent une contribution qui devrait s’établir à 45,8 % et 45,3 %.

Cette progression est liée au bon comportement des sous-secteurs des services financiers et d’assurance (+7,3%), du commerce (+6,2%), du transport (+7,1%) et de l’immobilier (+6,6%). Les services d’enseignement, ceux de la santé et de l’action sociale se sont renforcés sur la période. En outre, dans le sous-secteur du transport, l’activité a bénéficié de l’élargissement du réseau routier, du renouvellement du parc automobile mais aussi du renforcement de la compétitivité du port autonome de Dakar avec des bénéfices avant impôt d’un montant de 9 milliards de FCFA  dont 3 milliards versés au fisc, un record dans l’histoire du pays. Pour ce qui est des activités de télécommunications, elles ont enregistré une hausse de 3,8%, en moyenne sur la période après le repli de 0,2% relevé en 2016.

 

Le secteur secondaire soutenu par les activités extractives

Le secteur secondaire quant à lui, a contribué au PIB à hauteur de 23,5 % en 2017. Les projections maintiennent ce taux stable à 23,9 % en 2019 et 2020. Le dynamisme des activités dans le secondaire s’explique, notamment, par la bonne tenue des sous-secteurs des activités extractives, des produits agro-alimentaires et chimiques, de l’électricité et de la construction. 

Le poids des activités extractives dans le PIB passerait de 2,8 % à 2,9 % selon les projections de 2019 et 2020. Une progression, particulièrement, dû à la vigueur de la production de phosphate en liaison avec la finalisation de la phase d’investissement mise en place par les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ainsi que le renforcement de la production de la Société Minière de la Vallée du Fleuve (SOMIVA) et des phosphates de LAM-LAM. Par ailleurs, la production de zircon et d’or fait aussi partie intégrante de cet essor.

Ce regain de l’activité du secteur secondaire est également le fruit de la performance de la fabrication de produits agro-alimentaires (+7,4%), de produits chimiques (+8,7%) et de la construction (+18,6%). 

La performance des industries de fabrication de produits agro-alimentaires est liée, notamment, à la qualité des corps gras alimentaires qui se sont relevés à 17,8% en 2018 et 18,2% en 2017 après le repli de 2,9% enregistré en 2016 en rapport avec la baisse de la production arachidière relevée avec la campagne agricole 2016/2017. 

La construction, pour sa part, a affiché une hausse moyenne de 12,9% sur la période 2016-2018, tirée par la poursuite des grands travaux inscrits dans le cadre du PSE et le développement de nouveaux pôles urbains, notamment, à Diamniadio et au lac rose. Celle-ci a bénéficié également de la bonne tenue de la fabrication des matériaux de construction ; ces derniers ont progressé de 6,2%, en moyenne sur la période sous revue.

 

Le secteur primaire, poussé par l’agriculture 

La part du secteur primaire dans le PIB a augmenté entre 2014 et 2018 passant respectivement de 13,4 % en 2014 à 14,3 % en 2015, 14,4 % en 2016 avant de s’établir à 15,2 % en 2018.  Selon les projections de 2019 et 2020, elle se situerait à 15,4 % et 15,7 %. 

La valeur ajoutée du secteur primaire est passée de 1 306,8 milliards de FCFA en 2014 et atteindra selon les prévisions de la DPEE  2 366,7 milliards de FCFA en 2020. Cette progression est imputable au dynamisme du secteur agricole dont la valeur ajoutée devrait passer de 1 769 milliards de FCFA en 2018 à 2 112,9 milliards de FCFA en 2020. Le secteur de la pêche quant à lui affichait une part dans le PIB à hauteur de 213,9 milliards de FCFA en 2018. Cette part devrait atteindre 253,8 milliards de FCFA en 2020. 

 

Programme National de Développement du Sénégal : émergence à l’horizon 2035

En 2014 a été lancé le Plan Sénégal Emergent (PSE) couvrant une période de 10 ans, étalé en deux phases quinquennales sur les périodes 2014-2018 et 2019-2023. L’objectif étant d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035. 

La mise en œuvre du PSE a débuté par le Plan d’Actions Prioritaires (PAP I) caractérisée par trois (03) axes stratégiques : 

  • axe 1 : transformation structurelle de l’économie et croissance ;
  • axe 2 : capital humain, protection sociale et développement durable ;
  • axe 3 : gouvernance, institutions, paix et sécurité. 

Quant à la réalisation du PAP II couvrant la période 2019-2023, un financement a été mobilisé auprès du groupe consultatif de Paris avec des engagements de  plus de 14 milliards de dollars US en 2018. La contribution du secteur privé est très attendue dans le succès de la seconde phase du PSE. En effet, le privé a été identifié comme élément capital dans la réalisation du PSE. 

La  croissance de l’économie Sénégalaise ces dernières est portée par l’ensemble des secteurs d’activités notamment le secteur tertiaire. Depuis la mise en œuvre du PSE en 2014, le Sénégal n’a enregistré que de bonnes performances économiques avec un taux de croissance de plus de 6,0 %. 

 

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