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Comme la plupart des pays du monde, l'économie togolaise a été impactée négativement par la pandémie de la Covid-19. Cette situation de pandémie, associée avec les mesures restrictives prises pour y faire face, a entraîné un ralentissement de l'activité économique. Ainsi, le taux de croissance de l’économie est ressorti à 1,8 % en 2020 alors qu’il était initialement projeté à 5,5 % en janvier 2020, marquant un arrêt à la dynamique de croissance entamée depuis 2018. 

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance  du gouvernement et dans la perspective de l’amélioration de l’environnement international et régional , le Togo devrait retrouver en 2022 son rythme de croissance d'avant le début de la pandémie. Au cours de la période 2021-2023, l’activité économique se déroule dans un contexte marqué par la mise en œuvre du plan de relance de l'activité économique conformément aux orientations du Plan national de développement (PND 2018-2022). Ainsi, le taux de croissance réel du PIB devrait passer de 4,8% en 2021 à 6,1% en 2022.

Le secteur tertiaire, locomotive de la croissance 

Le secteur tertiaire  contribue à plus de 50,0% à la création de richesse nationale et constitue le moteur de la croissance du Togo. Son poids dans la formation du PIB est passé de 58,0% en 2017 à 59,1% en 2019 avant de s’établir à 58,5% en 2020. Le secteur tertiaire a connu une croissance de 1,5% en 2020 après 4,8% en 2019. Ce ralentissement est imputable à la baisse de la valeur ajoutée de la branche commerce qui a été durement éprouvée par les mesures de restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.   

Entre 2021 et 2022, la part du secteur tertiaire dans la formation du PIB se situerait à environ 58,4 %. Le secteur devrait renouer avec ses performances d’avant la COVID-19 sur la période avec une croissance projetée de 4,4% et 6,2% respectivement en 2021 et 2022.

Concernant le secteur primaire, il a progressé de 1,3% en 2020 contre 1,9% en 2019 porté par la branche agriculture qui a bénéficié des mesures prises par le Gouvernement en vue de renforcer la sécurité alimentaire et assurer des revenus aux paysans face aux effets de la COVID-19. La croissance du secteur primaire est projetée à 4,7% en 2021 et devrait atteindre 5,6% en 2022. 

Quant au secteur secondaire, il a connu une hausse de 5,3% en 2020 en baisse de 1,2 point de pourcentage comparé à 2019. Toutefois, ce secteur a été relativement épargné par les effets néfastes de la COVID-19 avec une contribution à la croissance du PIB estimée à 1,2 point de pourcentage en 2020 contre 0,3 point pour les secteurs primaire et tertiaire. En effet, les activités extractives, la production d’électricité, de gaz et d’eau, les bâtiments et travaux publics et les industries manufacturières ont été moins perturbés par les effets néfastes de la COVID-19. Ces activités étaient plutôt orientées à la hausse en 2020. Le secteur secondaire serait dynamique au cours de la période 2021-2022. 

Le plan national de développement 2020 – 2025 

Afin de promouvoir l'économie nationale et de prendre en compte la nouvelle vision nationale, les souhaits du président et le contexte de la pandémie de Covid-19, le portefeuille de projets et de réformes défini dans le PND 2018-2022 a été passé en revu. Une feuille de route du gouvernement qui couvre la période 2020-2025 a été établie. Cette nouvelle feuille de route s'articule autour de trois axes stratégiques qui sont :

  •  Renforcer la tolérance et l'harmonie sociales et consolider la paix ;
  •  Promouvoir la création d'emplois par l'utilisation d'avantages économiques ;
  •  Moderniser le pays et renforcer sa structure.

Ainsi, le nouveau document annonce un investissement cumulé de 3 400 milliards de francs CFA d'ici 2025 pour soutenir la croissance de 7,5% prévue d'ici 2024. Dans le meilleur des cas, l'économie pourrait même croître de 7,8% en 2025. La feuille de route comprend 42 projets et réformes.

Le gouvernement entend relever cinq défis majeurs. Il s’agit essentiellement de la numérisation ainsi que la modernisation de l’économie et de l’administration pour améliorer la productivité des acteurs publics et privés, et améliorer l’efficacité de l’action publique. Cette efficacité de l’action publique se fera à travers un renforcement des structures de l’État et une meilleure résilience des systèmes sanitaires, éducatifs et sociaux pour faire face aux crises futures. Le défi lié à l’augmentation de la contribution de l’investissement privé à la croissance devrait être relevé grâce à l'amélioration des progrès réalisés par la Cellule Climat des Affaires.

 

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie togolaise et les perspectives d’investissements, téléchargez la note d’information du Togo disponible ici.

Source : Note d’information du Togo - Août 2021.

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