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En dépit du contexte sécuritaire difficile, le Burkina Faso a connu une croissance économique soutenue entre 2016 et 2019 avec un taux de croissance moyen estimé 6,1 %. Avec l’avènement de la COVID-19, l’économie burkinabè a su se montrer résiliente et dynamique, en enregistrant une croissance de 6,9 % en 2021 contre 1,9 % en 2020. Cette évolution s’explique par la bonne tenue du secteur secondaire et la reprise des activités dans le secteur tertiaire qui avaient été impactées négativement par la COVID-19 en 2020. Selon les projections de la Direction Générale de l’Economie et de la Planification (DGEP), la croissance de l’économie du Burkina Faso devrait ralentir en 2022, s’établissant à 4,2%, liée notamment à une conjoncture internationale peu favorable.

Une croissance soutenue malgré les défis

L’économie burkinabè a été fortement éprouvée au cours de ces dernières années. L’insurrection populaire en 2014, l’instabilité politique marquée par les coups d’État en 2015 et en 2022, la situation sécuritaire et la crise sanitaire de la COVID-19 ont constitué des freins à l’essor de l’économie nationale.

Malgré ce contexte peu favorable, l’économie burkinabè a enregistré une croissance remarquable au cours des cinq dernières années à la faveur de la mise en œuvre de la première phase du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES, 2016-2020). La croissance de l’économie burkinabè est passée de 6,0 % en 2016 à 6,2 % en 2017 avant d’atteindre 6,6 % un an plus tard. Elle est ressortie à 5,7 % en 2019 avant de ralentir à 1,9 % en 2020 imputable aux effets néfastes de la COVID-19 sur l’activité. L’économie burkinabè a retrouvé sa dynamique d’avant la COVID-19 en 2021 avec une croissance du PIB réel estimée à 6,9 % en 2021, tirée principalement par les secteurs tertiaire (+12,6 %) et secondaire (+8,2 %).

Le secteur tertiaire, première source de création de richesses

L’économie du Burkina Faso demeure fortement dominée par le secteur tertiaire. Bien que la part du tertiaire ait connu une légère baisse entre 2019 et 2021, passant de 43,5 % à 43,1 %, il constitue toujours la première source de création de richesses pour le pays. Après avoir subi une baisse de 2,7 % en 2020 suite aux mesures prises pour contrer l’évolution de la COVID-19, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a connu une hausse de +12,6 % en 2021, tirée notamment par la bonne tenue du secteur des services marchands et non marchands et de celui du commerce.

S’agissant du secteur secondaire, il apparait comme étant la deuxième source de création de richesses du pays avec une contribution à la formation du PIB de 29,9 % en 2021 contre 26,6 % en 2020. Sa valeur ajoutée a connu une augmentation de +8,2 % en 2021 après +5,8 % en 2020, principalement liée à la dynamique de l’activité dans les industries et les travaux de construction. Cette performance a ainsi permis au secteur secondaire de contribuer à la croissance réelle du PIB pour 2,4 points de pourcentage en 2021 après une contribution négative un an auparavant.

Quant au secteur primaire, il a représenté en moyenne près de 21,0 % du PIB au cours des cinq dernières années. La valeur ajoutée de ce secteur a connu une baisse de 6,4 % en 2021 après une progression +6,5 % un an plus tôt. Le secteur a été fortement impacté par la mauvaise campagne agricole 2021-2022, notamment celle de l’agriculture vivrière (-7,5 %). La bonne tenue du coton (+6,6 %), de l’élevage (+2,8 %) et du sous-secteur de la sylviculture, de la chasse et la pêche (+5,2 %) a permis d’atténuer la contreperformance de l’agriculture vivrière. Ainsi, la contribution à la croissance du secteur primaire s’est établie à -1,3 point de pourcentage en 2021 contre +2,5 points un an auparavant.

Un Plan national basé sur les priorités de développement

A l’instar des autres Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Burkina Faso s’est doté d’un Plan National de Développement sur la période 2021-2025 pour l’atteinte de ses objectifs de développement. Dénommé « Deuxième Plan National de Développement Economique et Social (PNDES II) », en prolongement au premier plan établi sur la période 2016-2020, le PNDES II s'inscrit dans un schéma de développement, axé sur la paix, la sécurité, la justice, les droits humains et la transformation de la structure de l’économie. Le PNDES II se décline en quatre axes stratégiques qui sont : (i) Axe 1 : Consolider la résilience, la sécurité, la cohésion sociale et la paix, (ii) Axe 2 : Approfondir les réformes institutionnelles et moderniser l’administration publique, (iii) Axe 3 : Consolider le développement du capital humain et la solidarité nationale et (iv) Axe 4 : Dynamiser les secteurs porteurs pour l'économie et les emplois.

Toutefois, le référentiel national de développement a été revu suite à la transition politique que traverse le pays. Il a ainsi abouti à la création d’un Plan d’Action de la Transition (PAT) adopté pour la période 2022-2025 avec comme prérogatives :
- La lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale ;
- La réponse à la crise humanitaire ;
- L’amélioration de la gouvernance ;
- Et enfin la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie du Burkina Faso et les perspectives
d’investissements, téléchargez la note d’information du pays disponible ici.

Source : Note d’information du Burkina Faso - Novembre 2022

 

 

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