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Fin 2015, une nouvelle ère s’ouvre pour le Burkina Faso par l’avènement d’une alternance politique qui coïncide avec le retour de la croissance dans le pays ainsi qu’une nette amélioration des performances économiques.

Le nouveau gouvernement se fixe pour objectif d’amorcer une transformation structurelle de l’économie afin de garantir une croissance forte, inclusive et durable.

Pour relever ce challenge, il est mis en place à partir de 2016 un plan de développement nommé PNDES (Plan National de Développement Économique et Social). Il s’agit d’un programme massif d’un montant global de 15 478 milliards de francs CFA qui devrait permettre au pays des hommes intègres de voir son taux de croissance continuer sa progression. Ce dernier qui était de 4% en 2015 est passé à 5,5% en 2016 et estimé à 7% en 2017. Des performances économiques intéressantes liées au dynamisme du secteur primaire et de l’industrie extractive ainsi qu’à l’investissement public tel que nous le constaterons à travers cet article.

Des programmes et résultats très encourageants

Le Burkina Faso a gagné six places dans le classement “Doing business 2015”. Il a également enregistré un gain de deux places dans le rapport 2015 du PNUD sur le développement humain. Des évolutions très positives après une période trouble.

Pour transformer structurellement son économie, le pays a mis en place une stratégie de développement énoncée dans le Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) pour la période 2016-2020. Ce plan permettra une croissance forte de l’économie et une amélioration du bien-être social. Il se concentrera sur les investissements publics pour, d’une part, booster les performances dans les domaines de l’énergie et des aménagements hydro-agricoles ; et, d’autre part, doter le pays de meilleures infrastructures routières et des télécommunications.

Hormis le PNDES, le Burkina a mis en place des réformes fiscales et budgétaires qui ont permis une amélioration des finances publiques. La performance positive de son économie et les perspectives encourageantes offrent au pays la confiance des organismes internationaux. A ce titre, le FMI a décidé de renouveler son appui au gouvernement burkinabé à travers l’outil FEC (Facilité Elargie de Crédit).

Téléchargez la Note d'Information du Marché des Titres Publics

La performance des secteurs économiques saluée

En 2015, même si l’on note une stagnation au niveau du PIB, on remarque une évolution des différents secteurs de l’économie.

Doté d’un secteur primaire fort boosté par l’agriculture, le Burkina Faso est le deuxième pays producteur de coton en Afrique.
Ainsi, le secteur primaire, représentant 31,2% du PIB, a connu une hausse de 2,3%. Il est dominé par l’agriculture (17%), l’extraction minière (11%) et l’élevage (11%).

Le secteur secondaire qui représente 20,8% du PIB a enregistré, pour sa part, une croissance de 10,6%, soutenu par le sous-secteur de la construction qui contribue à hauteur 10%.

Quant au secteur tertiaire, il représente 48% du PIB et est dominé par le commerce et les services des administrations publiques.

Un secteur primaire fort, dominé par l’agriculture

Le secteur primaire est un des plus dynamiques au Burkina. Il connaît une croissance progressive d’année en année atteignant les 2,3% en 2015 grâce à la production agricole mais aussi manufacturière. L’agriculture occupe une place très importante dans l’économie burkinabé, mobilisant une grande partie de sa population active.

Le pays est certes connu pour la qualité et l’abondance de sa production cotonnière mais sa production de cannes à sucre qu’il transforme via la Société Sucrière de la Comoé (SOSUCO) n’est pas négligeable. En effet, environ deux mille quatre cent (2 400) tonnes de cannes y sont traitées quotidiennement par 3 000 employés, ce qui fait de cette société le premier employeur privé du pays.

Malgré la vitalité de ce secteur, la production agricole est cependant soumise à la volatilité des cours des matières premières et aux aléas climatiques.

Comme la plupart des Etats de la zone UEMOA, le Burkina fait face au défi du développement.

Le pays mise sur le PNDES pour accélérer sa croissance grâce à une politique d’investissement soutenue dans les secteurs clés de l’économie afin d’améliorer significativement leurs performances économiques.
 

Pour plus d’informations sur la situation économique du Burkina Faso, téléchargez la note d’information du pays élaborée par l’UMOA-Titres.

Sources :

Note d’information du Burkina – UMOA-Titres, édition août 2017

Une infographie interactive pour mieux comprendre le fonctionnement du Marché des Titres Publics

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