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La Côte d‘Ivoire a maintenu une bonne dynamique économique en 2019. Elle a enregistré une croissance du PIB réel de 6,9 % pour l’année 2019. Une performance qui fait d’elle, la première économie de l’UEMOA. De plus, l’économie ivoirienne demeure l’une des économies les plus dynamiques en Afrique Subsaharienne où le taux de croissance moyen est ressorti à 3,7% en 2019 selon le FMI. Toutefois, le pays connaîtra en 2020 un ralentissement de sa croissance  qui selon les premières projections,  s’établirait à 3,6%, dû à la crise sanitaire de la COVID-19. En revanche, l’économie mondiale serait en récession en 2020. 

Cette dynamique de la croissance économique de la Côte d’ivoire est notamment maintenue par la mise en œuvre des réformes structurelles du plan national de développement visant à faire de la Côte d’Ivoire, une économie émergente.

 

Secteurs secondaires et tertiaires : moteurs de la croissance économique ivoirienne

Dès la sortie de la crise postélectorale de 2011, le Gouvernement ivoirien a instauré successivement deux (02) Plans Nationaux de Développement (PND) s’étalant sur les périodes de 2012-2015 et 2016-2020. Le deuxième plan (2016-2020) étant une poursuite des actions du premier plan, a pour objectifs de réduire significativement la pauvreté et d’aboutir à une économie dynamique, libérale et ouverte sur l’extérieur, tout en mettant l’accent sur l’industrie comme pilier essentiel de la transformation de l’économie. Les actions mises en œuvre dans le cadre du PND 2016-2020 ont ainsi permis à la Côte d’Ivoire de maintenir un niveau de croissance forte, stable et soutenue de son PIB estimé à 7,1% sur la période 2016-2018. Cette performance économique est portée par le dynamisme des secteurs secondaire et tertiaire qui sont en pleine mutation.

La bonne tenue de ces secteurs devrait se poursuivre sur la période 2020-2021 avec des taux de croissance projetés de 8,5% pour le secondaire et 7,5% pour le tertiaire. 

Pour renforcer la contribution du secteur secondaire dans le développement économique, le Gouvernement ivoirien a opté pour certaines mesures dans la mise en œuvre du PND. Ainsi, il place au centre de ses priorités, la transformation structurelle de l’économie, essentiellement fondée sur l’accélération de l’industrialisation notamment au niveau de l’agroalimentaire. De ce fait, la contribution du secteur secondaire devrait passer de 19 % du PIB en 2015 pour s’établir à 22,6 % du PIB sur la période 2020-2021. La croissance de ce secteur tirée par l’agro-alimentaire, les extractions minières, les BTP et l’énergie est estimée à 23,2 % en 2019 contre 21,9 % en 2018. 

Le secteur tertiaire, quant à lui, a contribué fortement à la croissance du PIB sur la période 2015-2019 suite à la mise en œuvre de trois (03) activités clés : le développement de l’internet et les services innovants tels que le mobile money, le décuplement du commerce soutenu par la production nationale de vivriers et enfin les importations de biens de consommation. Toutefois, la contribution du secteur tertiaire au PIB a connu une légère baisse en 2019 en s’établissant à 42,9 % contre 45,2% en 2016. La contribution du secteur tertiaire au PIB en 2019 est estimée à 42,9 % et pourrait atteindre 43,8 % en 2020. 

L’économie ivoirienne dépend fortement de l’agriculture malgré la vigueur des secteurs secondaire et tertiaire. Bien que l’agriculture ait un poids important dans l’économie, celle-ci demeure vulnérable aux fluctuations aux cours de produits agricoles mondiaux et aux conditions climatiques. Ainsi, la contribution du secteur primaire au PIB est attendue à 15,0 % pour l’année 2020, contre 15,7 % en 2019 et 17,5 % en 2018. 

 

Une économie soutenue par la mise en œuvre du PND

En 2017, la Côte d’Ivoire a subi des chocs internes et externes qui lui ont provoqué un ralentissement de la croissance du PIB à 7,7 %. En effet, depuis 2013, le taux du PIB n’a jamais été en deçà de la barre de 8 %. Ce ralentissement s’est poursuivi en 2019 avec un taux de croissance estimé 6,9%. La croissance devrait ralentir en 2020 en raison des conséquences néfastes de la pandémie de la COVID-19 sur l’économie. En effet, le taux de croissance en 2020 est attendu à 3,6 %.

Le Gouvernement poursuit la mise en œuvre des différentes réformes inscrites dans le PND en vue d’améliorer le climat des affaires et sa politique d’investissement dans les secteurs porteurs de croissance. Cette course au développement de la Côte d’Ivoire est confortée par l’amélioration de l’ensemble des secteurs d’activités :

  • le secteur primaire propulsé par l’agriculture d’exportation et l’agriculture vivrière et l’élevage avec une contribution au PIB estimée à 15,0% en 2020 après 15,7 % en 2019 et 17,5% en 2018 ;
  • la contribution du secteur secondaire régressera légèrement à 22,8% en 2020 contre 23,2 % en 2019 et 21,9% en 2018. L’accélération entre 2018 et 2019 a été favorisée surtout par la progression des industries manufacturières dont l’agro-alimentaire ;
  • Quant au secteur tertiaire, sa contribution au PIB devrait augmenter de 0,9 point de pourcentage sur la période 2019-2020 après 0,4 point en 2018 entre 2019. Le tertiaire doit cette dynamique à l’amélioration des offres des services de transports, des télécommunications, du commerce et des autres services. 

Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire sur la période 2020-2022

La transformation de la Côte d’Ivoire en une économie émergente constitue le principal objectif du Gouvernement afin de réduire significativement la pauvreté, sur la période 2020-2022. Une perspective basée sur les réformes économiques adoptées. Ainsi, il est attendu sur cette période une transformation structurelle de l’économie en encourageant de nouvelles chaînes de valeur, l’amélioration substantielle du climat des affaires et de la bonne gouvernance et une croissance économique plus inclusive.

Les investissements seraient concentrés sur le développement des infrastructures industrielles et la transformation des produits agricoles (augmenter le taux de transformation du cacao et de l’anacarde respectivement de 50,0% et 25,0% contre 30,0% et 9,0% en 2018), le développement du secteur privé et la poursuite des actions du programme social d’envergure (le « PSGouv ») afin d’offrir des services de base dans les régions rurales du pays.

Les performances remarquables de l’économie ivoirienne, avec un taux de croissance au-dessus de la moyenne africaine après une décennie de crise, sont liées notamment au progrès du commerce, des industries de l’agroalimentaire et du secteur agricole. Ce progrès économique est motivé par les efforts du Gouvernement dans la mise en œuvre du Plan National de Développement.

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie ivoirienne et les perspectives d’investissements, téléchargez, gratuitement, la note d’information de Côte d’Ivoire.

Source : Note d’Information de Côte d’Ivoire – UMOA-Titres, édition 2020.

 

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