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Figurant parmi le Top 5 des pays producteurs de coton et d’or en Afrique, le Mali est un pays enclavé d’Afrique de l'Ouest et deuxième état le plus vaste de l’Afrique occidentale. Il se caractérise par l’extrême jeunesse de sa population car près de la moitié (48,8 %) de la population malienne est âgée de moins de 15 ans. Après la crise de 2012, l’économie malienne renoue avec une bonne dynamique de croissance économique. Le taux de croissance réel du PIB est passé de 3,2 % à 5 % entre 2013 et 2019. 

Par contre, 2020 a été une année particulièrement agitée pour le Mali, qui en plus de faire face à une situation sociale et sécuritaire difficile a connu un ralentissement de sa croissance économique dû aux effets néfastes de la crise sanitaire de la COVID-19. Le taux de croissance du PIB de 2020 projeté à 4,9 % avant la crise sanitaire a été ramené à 0,9 % par les services du FMI. Pour la première fois depuis six ans, la croissance du PIB va être bien en-deçà de la croissance démographique du pays. 

Dans sa nouvelle note d’information, les différentes évolutions de l’économie malienne dominée par l’agriculture, l’activité extractive et le commerce sont développées.

 

Les secteurs primaire et tertiaire pour tirer l’économie

Le Mali est un pays dont la structure économique est fortement dominée par les secteurs primaire et tertiaire. Le taux de croissance du secteur primaire a connu un léger ralentissement entre 2018 et 2019, en passant de 4,7% à 4,5%. Cependant selon les prévisions réalisées avant la crise sanitaire liée à la COVID-19, la croissance dans ce secteur devrait continuer à ralentir en 2020 pour se situer autour de 4,3 %. 

Contrairement au secteur primaire, la croissance du secteur tertiaire s’est accélérée entre 2018 et 2019 en passant de 3,9% à 4,8% et devrait se consolider en 2020 en se situant autour de 4,9%.

Avec un fort potentiel irrigable, le pays dispose des ressources nécessaires pour devenir l’un des piliers agricoles de l’Afrique de l’Ouest. L’analyse détaillée des différents secteurs de l’économie malienne montre que la valeur ajoutée du secteur primaire était de 3 935,1 milliards de FCFA en 2019 contre 2 922,7 milliards de FCFA en 2015. L’agriculture est la première source de création de richesses dans le secteur primaire avec plus de la moitié des richesses créées (1 953,3 milliards de FCFA en 2019). L’élevage et la chasse occupent la deuxième place en termes de création de richesses avec 1 490,3 milliards de FCFA en 2019. La pêche vient en troisième position avec une création de richesses de 239 milliards de FCFA.

En diversifiant les bases de la production et en tablant sur une croissance accélérée, durable, créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus, le Mali compte atteindre un niveau de croissance supérieur à 7% par an. Une croissance qui pourrait être soutenue par le secteur minier étant donné que le Mali dispose d’importantes ressources notamment en or, fer et bauxite.

Concernant le secteur secondaire, son poids est de 18,2% du PIB en 2019 avec une contribution à la croissance estimée à moins d’un (1) point de pourcentage. Cette contribution devrait augmenter au vu du renforcement des investissements prévus au titre du sous-secteur énergétique. La création de richesses dans le secteur secondaire est évaluée à 1 953 milliards de FCFA en 2019 contre 1 363 milliards de FCFA en 2015.

Le secteur tertiaire, qui est le plus dynamique, a contribué pour sa part à hauteur de 37,5% à la formation du PIB en 2018. Principalement dominé par le commerce, l’activité administrative et les autres services, la contribution de ce secteur est ressortie à 37,2% en 2019. Vous pouvez consulter le tableau détaillé de la situation économique du Mali par secteur dans la note d’information élaborée par UMOA-Titres.

Vers la stabilité de l’activité économique

Le Produit Intérieur Brut du Mali, à prix courants, est passé de 7 748 milliards en 2015 à 10 227 milliards en 2019, soit une hausse de la création de richesse de 2 479 milliards de FCFA sur la période. Cette évolution est le fruit de l’effort des autorités maliennes dans les différents secteurs pour relancer l’économie. Avec la crise sanitaire liée à la COVID-19, la valeur initialement estimée du PIB pour 2020 de 10 956 milliards a été ramenée à 10 420 milliards de FCFA selon les projections du FMI de mai 2020. L’activité économique devrait être à nouveau dynamique  après 2020. La croissance attendue sur la période 2021-2025 devrait porter le PIB à 14 654 milliards de FCFA.

En 2019, la dette totale est estimée à 3 820 milliards de FCFA, soit 37,4 % du PIB. Durant cette période, la dette extérieure représentait en moyenne 71 % de la dette totale. Le Mali a le plus faible niveau d’endettement dans l’espace UEMOA avec un niveau moyen de l’encours de la dette/PIB de 36,7 %.

Après 5,0% en 2019, la croissance du PIB devrait ralentir en 2020  pour s’établir à 0,9% dû à l’impact de la crise sanitaire liée à la COVID-19 sur l’économie malienne. Quant à l’inflation, elle demeure maîtrisée. Le taux d’inflation s’est établi à 0,4% en 2019 contre 1,9% en 2018. S’agissant du déficit budgétaire,il s’est amélioré au cours des dernières années en passant de  de -3,3 % du PIB en 2018 à -2,4 % en 2019.

De bonnes perspectives de développement

Troisième producteur d’or en Afrique après l’Afrique du sud et le Ghana, le Mali compte aujourd’hui dix (10) sociétés minières avec une production de plus de 60 tonnes en 2018 contre 46,5 tonnes en 2017. Les recettes issues de l’exploitation minières représentaient plusieurs centaines de milliards au budget d’Etat. Les perspectives sont bonnes dans le secteur minier car le nombre de sociétés est passé de 8 en 2015 à 10 en 2018.

Plusieurs autres domaines revêtent un fort potentiel : le coton pour lequel le Mali est l’un des principaux producteurs en Afrique ; l’arachide dont la production a encouragé l’implantation de plusieurs industries sur le territoire notamment les huileries et savonneries ;  meuneries, etc. 

Les industries du fer et de la bauxite restent encore inexploitées et il existe un réel potentiel de développement de l’industrie des matériaux de construction (chaux, marbre et granite).

Les domaines prioritaires de la politique commerciale sont : le développement de la chaîne de valeur (bétail viande, transformation agro-alimentaire etc.), le développement du tissu industriel et l’amélioration du climat des affaires.

 

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie malienne et les perspectives d’investissements, téléchargez la note d’information du Mali.

 

Source : Note d’information du Mali – UMOA-Titres, édition 2020

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