La croissance de la zone UEMOA est estimée à près de 6,0% en 2022 contre 6,1% et 1,7% respectivement en 2021 et 2020 alors que l’ensemble des économies de l’Afrique
subsaharienne ont progressé en moyenne de 4,0% en 2022 après 4,7% un an plus tôt.
L’UEMOA demeure l’une des zones économiques les plus dynamiques en Afrique subsaharienne portée par les performances des économies de ses Etats membres.
En dépit du ralentissement de l’activité observé en 2020, imputable aux effets néfastes de la COVID-19, les économies de la zone UEMOA ont été dynamiques au cours de cinq (5) dernières années avec une croissance moyenne de plus de 5,0% ; supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Cette dynamique devrait se poursuivre à moyen terme en lien avec la poursuite de la réalisation des projets structurants inscrits dans les Programmes Nationaux de Développement (PND) et les bonnes perspectives dans le secteur des hydrocarbures. Selon les projections de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la croissance de la zone UEMOA devrait s’accélérer et se situer au-dessus de 6,0% en 2024.
Une croissance forte en 2023
L’activité économique dans la zone UEMOA en 2023 s’est déroulée dans un contexte marqué par la persistance des risques sécuritaires dus à la menace terroriste et le ralentissement de la croissance mondiale. En revanche, la croissance est restée forte dans la zone en 2023. Selon les estimations de la BCEAO, réalisées en décembre 2023, le taux de croissance réel du PIB de l’Union serait de 5,7% en 2023 tout comme en 2022 en dépit d’une conjoncture internationale peu favorable. Cette croissance est tirée par le secteur tertiaire qui a contribué pour 3,0 points à la croissance de l’Union suivi des secteurs secondaire (+1,6 points) et primaire (+1,1 point). L’ensemble des Etats membre de l’UEMOA ont enregistré une croissance économique supérieure à 4,0% en 2023 alors que l’économie mondiale et l’Afrique Subsaharienne n‘ont progressé respectivement que de 3,1% et 3,3%.
Les performances économiques de l’UEMOA sont imputables à l’adoption par les Etats membres de l’Union de mesures visant à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires à la stabilité macroéconomique et à l’amélioration du climat des affaires, afin d’attirer davantage d’investisseurs privés, notamment dans les industries agro-alimentaires et manufacturières.
En 2023, les tensions inflationnistes se sont atténuées dans la zone UEMOA avec un taux d’inflation qui est ressorti en moyenne à 3,7% sur l’ensemble de l’année après avoir atteint 7,4% en 2022. Cette baisse du niveau de l’inflation s’explique par les mesures de politique monétaire et par la décélération des prix des produits alimentaires consécutive à la hausse de la production céréalière dans l’Union lors de la campagne agricole 2022/2023. Cette tendance s’est renforcée avec la détente des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les marchés internationaux.
Concernant l’exécution des opérations financières des Etats de l’Union, elle s’est soldée par une réduction du déficit budgétaire en 2023 qui a représenté 5,3% du PIB contre 6,7% du PIB en 2022. En lien avec ces évolutions, le taux d’endettement de l’Union serait de 55,7 % en 2023 contre 57,6 % un an plus tôt selon le rapport de la surveillance multilatérale de la Commission de l’UEMOA de juin 2023.
Quant aux échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA, ils ont généré un solde global déficitaire de la balance des paiements de 3 008,9 milliards de FCFA en 2023 après un déficit de 3 343,1 milliards de FCFA un an auparavant. Cette amélioration du solde global de la balance des paiements est imputable notamment à la réduction du solde des biens et services consécutive à une augmentation des exportations et une baisse des importations.
Des perspectives économiques encourageantes
Selon les projections de la BCEAO, la croissance devrait s’accélérer dans la zone UEMOA pour atteindre 6,5% en 2024 portée par la bonne tenue de l’activité dans le secteur tertiaire ainsi que le renforcement de l’activité dans le secteur secondaire. Le secteur secondaire devrait bénéficier de l’accroissement de la production extractive et manufacturière ainsi que de l’essor des Bâtiments et Travaux Publics (BTP). Les secteurs tertiaire et secondaire devraient contribuer à la croissance de l’Union en 2024 respectivement pour 3,5 et 2,0 points.
Quant à la contribution à la croissance du secteur primaire, elle serait de 1,0 point de
pourcentage en 2024 contre 1,1 point un an plus tôt.
L’inflation devrait continuer de baisser dans l’Union en 2024 pour se situer en dessous de la norme communautaire à 2,5%. Cette baisse serait imputable à la détente anticipée des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers importés par les pays de l’Union.
Concernant les finances publiques, le solde budgétaire devrait continuer à s’améliorer dans les Etats membres de l’Union en 2024 à la faveur de la poursuite de la mise en œuvre des réformes visant à améliorer la mobilisation des recettes fiscales et à rationaliser les dépenses publiques. Ainsi, le déficit budgétaire global de l’Union rapporté au PIB représenterait 3,8% du PIB en 2024 après 5,3% et 6,7% du PIB respectivement en 2023 et 2022.
A la faveur du démarrage de la production gazière et pétrolière dans certains Etats de
l’UEMOA, les échanges extérieurs de l’Union se solderaient par un excédent du solde global de la balance des paiements en 2024 après deux années consécutives de déficit. Le solde global de la balance dégagerait un excèdent de 874,5 milliards de FCFA en 2024 contre des déficits de 3 008,9 et 3 343,1 milliards de FCFA respectivement en 2023 et 2022.
Pour en savoir plus sur l’évolution des données économiques des 8 émetteurs du Marché des Titres Publics de la zone UEMOA, cliquez ici : lien vers la LP
Source : Note d’information de la zone UEMOA - Juillet 2023
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