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Après un ralentissement de la croissance en 2020 en raison de la COVID-19, l’économie togolaise a pu retrouver sa dynamique avec une croissance économique estimée à 5,5 % en 2021. La relance de l’activité économique au Togo devrait se consolider à moyen terme avec un taux de croissance réel du Produit Intérieur Brut (PIB) qui devrait atteindre 5,9 % en 2022 avant de s’établir à 6,5 % un an plus tard selon les prévisions de la Direction Générale des Etudes et Analyses Economiques (DGEAE). Cette dynamique de l’activité est le fruit de la mise en œuvre du plan de riposte sanitaire d’une part, et d’autre part de la poursuite des grands travaux de développement inscrits dans la feuille de route gouvernementale.

Situation économique du pays : le secteur tertiaire retrouve
sa dynamique

En 2021, le Togo a retrouvé son dynamisme économique observé avant l’avènement de la pandémie de la COVID-19. Le PIB réel du Togo a progressé de +5,5% en 2021 après +1,8% en 2020 contre une moyenne de +5,1% sur la période 2016-2019. Cette performance de l’économie togolaise est imputable à l’ensemble des trois secteurs.

La valeur ajoutée du secteur primaire a connu une hausse de 3,4% en 2021 contre 1,3% en 2020, imputable à la hausse de la branche agriculture de 3,3% en rapport avec le soutien du gouvernement à travers le Mécanisme Incitatif pour le Financement Agricole (MIFA).

S’agissant de la valeur ajoutée du secteur secondaire, elle a augmenté de 4,9% en 2021 portée notamment par les activités extractives (+6,2%), la production d’électricité-gaz et eau (+10,3%), les Bâtiments et travaux publics (+11,4%) et les industries manufacturières et artisanales (+1,9%). Les industries extractives ont bénéficié de l’accroissement des productions de phosphate et de ciment. La dynamique de l’activité au niveau des Bâtiments et travaux publics s’explique notamment par la réalisation des projets d’investissements routiers inscrits dans la feuille de route gouvernementale. Quant à la hausse de la valeur ajoutée de la branche énergie, elle est liée à l’amélioration de la capacité de production électrique de la centrale Kékeli Efficient Power basée dans la zone portuaire de Lomé d’une puissance de 65 Mégawatts/heure. Enfin, les industries manufacturières ont profité de l’accroissement de la production agricole et particulièrement de celle du coton lors de la campagne agricole 2020-2021.

Quant à la valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle a augmenté de 5,3% en 2021 portée par la reprise enregistrée dans les activités de commerce (+3,4%) et Hôtel et restaurant (+7,2%) à la suite de l’allégement des restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Le secteur tertiaire a également bénéficié de l’accroissement du volume du trafic portuaire et aéroportuaire et de la généralisation de la digitalisation des services publics. Le secteur tertiaire demeure le plus grand contributeur à la croissance de l’économie togolaise.

Sa contribution à la croissance du PIB réel a été de 2,6 points en 2021 contre 0,5 point en 2020 alors que celles des secteurs primaire et secondaire étaient respectivement de 0,7 et 1,1 points en 2021.

L’activité économique au Togo en 2021 s’est déroulée dans un contexte marqué par une hausse des prix à la consommation, avec un taux d’inflation de 4,5% contre 1,7% en 2020. Cette hausse des prix est essentiellement due à l’insuffisance de l’offre dans le secteur alimentaire et à la hausse des prix des produits importés, en lien avec les perturbations des chaînes d’approvisionnement.

Sur le plan des finances publiques, les recettes de l’Etat ont augmenté de 11,7% en 2021 en dépit de la poursuite de la pandémie de la COVID-19. Cette hausse des recettes traduit d’une part, la relance économique après le ralentissement observé en 2020 et d’autre part, la résilience de l’économie togolaise face à la pandémie de la COVID-19. Quant aux dépenses publiques en 2021, elles ont connu une légère hausse par rapport à 2020 (+1,6%). En lien avec ces évolutions, le déficit budgétaire global (dons compris) rapporté au PIB est ressorti à 5,1% en 2021 après 7,0% en 2020.

Les perspectives de l’économie togolaises demeurent favorables, selon les prévisions de la DGEAE, la croissance économique devrait s’accélérer sur la période 2022-2024 en passant de 5,9 % en 2022 à 6,5 % en 2023 avant de s’établir à 6,7 % en 2024.

 

Plan National de Développement 2018-2022 : Un programme de développement ambitieux

A l’instar des autres pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Togo s’est doté d’un Plan National de Développement (PND) pour la période 2018-2022. Ce plan s’est donné pour objectif de mettre à profit les enseignements tirés de la mise en œuvre des différentes stratégies de réduction de la pauvreté successives et prend en compte les défis résiduels issus des revues de la Stratégie de Croissance accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE). Le PND 2018-2022 intègre également les résultats de la priorisation des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD) aux niveaux central et régional. Il s’inspire aussi de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et de la Vision 2020 de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).


Afin de dynamiser l’économie nationale et de prendre en compte la nouvelle vision nationale, les aspirations présidentielles ainsi que le contexte de la pandémie de la COVID-19, le portefeuille de projets et de reformes définis dans le PND 2018-2022 a été revu. Ainsi une feuille de route gouvernementale couvrant la période 2020-2025 a été élaborée. Cette nouvelle feuille de route 2020-2025 vise à faire du pays « Un Togo en paix, une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable ». Elle s’articule autour de trois (03) axes stratégiques :

- Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et garantir la paix ;
- Dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie ;
- Moderniser le pays et renforcer ses structures.

La feuille de route annonce ainsi des investissements cumulés de 3.400 milliards de FCFA d’ici à 2025, pour soutenir une prévision de croissance de 7,5 % à l’horizon 2024. L’économie pourrait même progresser de 7,8 % en 2025 dans le meilleur scénario. La feuille de route sera financée à hauteur de 48 à 50 % par le budget de l’Etat, soit 1.350 à 1.700 milliards de FCFA, le reste, soit 50% à 52% du coût global, sera financé par le secteur privé. Le financement public sera prioritairement porté par des dons et des emprunts extérieurs à des taux concessionnels.


Ainsi, en vue d’impulser une nouvelle dynamique économique axée sur la transformation structurelle de l’économie nationale, le Togo a opté pour une nouvelle politique agricole basée sur le développement et la promotion des agropoles. Cette nouvelle stratégie de promotion des agropoles, lancée en 2017, vise d’une part la transformation des produits de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage en produits manufacturés à travers la promotion des PME/PMI, le renforcement des relations entre les activités de production, de transformation et de commercialisation de ces produits. D’autre part, elle vise la mise en place d’une synergie de la plupart des acteurs et l’inclusion sociale dans une logique d’amélioration des conditions de vie des populations rurales.

Pour plus d’informations sur la situation économique du Togo, téléchargez  la note d’information du pays  élaborée par l’Agence UMOA-Titres.


Source : Note d’information du Togo / Agence UMOA-Titres - Août 2022

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