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Deuxième plus grande économie en termes de PIB dans la zone UEMOA, le Sénégal demeure un exemple en matière de démocratie et d’émergence économique en Afrique. L’économie sénégalaise a connu une croissance remarquable ces dernières années à la faveur de la mise en œuvre du PSE, passant en moyenne de 2,5 % sur la période 2008-2013 à plus de 6,0 % au cours de la première phase du PSE (2014-2018). Malgré l’avènement de la pandémie de la COVID-19, l’économie sénégalaise a su se montrer résiliente en enregistrant une croissance du PIB réel de 1,3 % en 2020 après 4,6 % un an plus tôt. Les mesures inscrites dans le Programme de Résilience Economique (PRES) combinées au Plan d’actions prioritaires II (PAP 2A) ajusté et accéléré du PSE devraient jeter les bases d’une relance rapide et consolidée de l’économie sénégalaise. Ainsi, en 2021, la croissance du PIB réel est estimée à 6,1 % soit un bond de 4,8 points de pourcentage par rapport à 2020. Elle devrait se consolider en 2022 avec une progression attendue du PIB réel de +5,1 %.

Une économie relativement diversifiée toujours portée par le secteur tertiaire

Les différentes politiques mises en œuvre par l’Etat du Sénégal ont permis à l’économie du pays de connaitre une croissance soutenue au cours de la période 2015-2019, s’établissant en moyenne autour de 6,2 %. En dépit de l’impact économique néfaste de la crise sanitaire mondiale sur l’activité, le Sénégal a pu retrouver sa dynamique d’avant la COVID-19 dès 2021 grâce notamment à une économie relativement diversifiée. Bien que le secteur tertiaire demeure prédominant dans l’économie sénégalaise, une baisse de sa contribution à la formation du PIB a été amorcée au cours de ces dernières années. La part du secteur tertiaire dans le PIB est ainsi passée de 52,0 % à 50,3 % entre 2016 et 2020 et serait de 49,6 % et 48,4 % du PIB respectivement en 2021 et 2022.

Contrairement au tertiaire, le secteur primaire a quant à lui connu une augmentation de sa part dans le PIB entre 2016 et 2020, passant de 14,4 % en 2016 à 16,2 % en 2020. La part du secteur primaire dans le PIB serait en baisse en 2021, se situant autour de 15,3 % avant de s’établir à 15,7 % en 2022. En ce qui concerne le secteur secondaire, sa contribution à la formation du PIB est restée stable autour de 23,0% sur la période 2016-2020. Selon les projections de la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE), elle devrait atteindre 24,7 % en 2021 et 25,5 % en 2022.

Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance de l’économie sénégalaise. Ce secteur a contribué pour 3,7 ponts à la croissance de l’économie sénégalaise en 2021 contre 2,5 et -0,1 points respectivement pour les secteurs secondaire et tertiaire. Le secteur a progressé de 5,7 % en 2021 après une contraction de 0,1% un an plus tôt en lien la levée progressive des mesures imposées par les Etats dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Ces mesures avaient fortement impacté négativement en 2020 les services d’hébergement et de restauration (-27,0 %), les transports (-17,0 %), l’enseignement (-12,7 %), les services de soutien au bureau (-11,4 %), le commerce (-8,5 %) ainsi que les activités à caractère collectif ou personnel.

S’agissant du secteur secondaire, il a rebondi de 10,9 % en 2021 après un repli de 0,4 % en 2020. Le secteur secondaire avait été durement éprouvé durant la crise de la COVID-19, causant une perturbation de la chaîne d';approvisionnement des biens et services. La baisse de l'activité du secteur en 2020 s'explique par des difficultés notamment dans les sous-secteurs de la construction (-21,6 %), de l'industrie chimique (-10,8 %), de l'industrie agro-alimentaire (-6,0 %), du raffinage du pétrole (-4,4 %) et de l’exploitation minière (-3,2 %). Toutefois, la contraction du secteur secondaire a été modérée par les bonnes performances des sous-secteurs des matériaux de construction (+7,4 %) et de l'eau, de l'assainissement et de l'élimination des déchets (+8,5 %).

Quant à l’activité du secteur primaire, elle s’est contractée de 1,0 % en 2021 après une hausse de 12,8 % un an auparavant. Le dynamisme du secteur primaire en 2020 s’explique par la bonne tenue des sous-secteurs de l’agriculture et des activités annexes avec un taux de croissance réel de 18,8 % contre 4,2 % en 2019.

Plan national de développement et perspectives économiques

Dans l’objectif de placer l’économie sénégalaise sur un sentier de croissance soutenue, inclusive, durable et créatrice d’emplois, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles, le Sénégal s’est doté en 2014 d’un plan de développement, le Plan Sénégal Emergent (PSE). Le PSE, dont la stratégie décennale couvre la période 2014-2023, est associé à la vision d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Il s’articule autour de trois principaux axes stratégiques :

  • Axe 1 : Transformation structurelle de l’économie et croissance ;
  • Axe 2 : Capital humain, protection sociale et développement durable ;
  • Axe 3 : Gouvernance, institutions, paix et sécurité.

Le PSE est porté par un Plan d’Actions Prioritaires (PAP) scindé en deux phases. Les résultats encourageants dans l’ensemble des secteurs lors de la première phase du PSE (PAP I 2014-2018) ont ouvert la voie à une deuxième phase (PAP II) sur la période 2019-2023, avec une implication plus forte du secteur privé.
Toutefois, au vu du contexte marqué par la crise sanitaire, les autorités sénégalaises ont procédé à une révision du PAP II afin d’atténuer les effets négatifs de la crise.

Ainsi, la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A) devrait permettre d’améliorer les perspectives économiques en 2023. Une relance rapide de l’économie à partir de 2021, accompagnée de réformes et d’investissements dans les secteurs sociaux, l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’habitat, le numérique et l’industrie, permettraient d’atteindre un taux de croissance moyen de 6,1 % entre 2019 et 2023. 

En outre, de bonnes performances sont attendues en 2023 en termes de développement humain, avec un IDH de 0,54, une baisse de la mortalité infantile (27 ‰ en 2023), un taux d’électrification rural porté à 79,1 % en 2023 ou encore la création d’au moins 200 000 emplois par an associée à l’amélioration de la productivité des travailleurs afin de renforcer le caractère inclusif de la dynamique de croissance.

Pour avoir une vision plus complète sur l’économie du Sénégal et les perspectives d’investissements, téléchargez la note d’information du pays disponible ici.


Source : Note d’information du Sénégal / Octobre 2022

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